fbpx
Les actus du jourPolitique

France : La réforme des retraites, une initiative vivement contestée

A partir de 2030,  la plupart des salariés de la France devront travailler deux ans de plus pour pouvoir prétendre partir à la retraite, soit l’âge officielle de la retraite en France reporté de 62 ans à 64 ans. Tel est le projet d’Emmanuel Macon en cette nouvelle année 2023 qui agite le climat social. Il le soutient en déclarant « vouloir sauver le système par répartition » afin de préserver le modèle de redistribution et équilibrer les comptes. «L’objectif est de consolider nos régimes de retraite par répartition qui, sans cela, seraient menacés car nous continuons de financer à crédit » : a-t-il déclaré. La première ministre française Elisabeth Borne a également annoncé le mardi 10 janvier que cette réforme de retraite visait à garantir l’équilibre du système en 2023 avec un objectif de justice. Toutefois avant d’entrer dans le vif du sujet, il est nécessaire de savoir en quoi consistent réellement ces réformes. Ainsi les principales mesures de cette de cette réforme des retraites sont les suivantes :

  • La réforme vise principalement à reculer progressivement l’âge du départ en retraite, de 62 ans aujourd’hui à 64 ans en 2030, par tranches de trois mois par an qui prendra effet à partir du premier septembre 2023.
  • A cette dernière, une deuxième mesure a été ajoutée, celle de l’allongement de la durée de cotisation par la loi Touraine 2014 stipulant que la durée de cotisation devrait passer, d’ici 2027 de quarante-deux ans à quarante-trois ans sur un rythme d’un trimestre supplémentaire exigé par an.
  • Pour les carrières longues, les personnes ayant commencé à travailler entre 14 ans et 16ans pourront partir à la retraite à 58 ans et à 60 ans pour ceux dont la carrière a débuté entre 16 et 18 ans.
  • Ce projet de loi intègre la création des fonds d’investissement afin de prévenir l’usure professionnelle ainsi que l’assouplissement des règles permettant d’utiliser  des « points de pénibilité ».
  • Aussi, elle prévoit la mise en place d’un « index senior », dispositif incitatif chargé de suivre la situation des salariés en fin de carrière dans les grandes entreprises comptant plus de 1000 salariés et pourrait même être plus tard élargi aux structures de 50 employés, a suggéré le ministre du travail, Olivier Dussopt.

Cependant, il serait primordial de relever que ce départ retardé en retraite ne garantirait en aucun cas le versement d’une pension à taux plein (50% du salaire annuel de référence) car la condition pour qu’elle soit accordée est d’avoir cotisé suffisamment longtemps ; ainsi, la pension à taux plein n’est générée automatiquement qu’à partir de 67 ans, c’est ce qu’on appelle en d’autre termes l’âge du taux plein. Afin de mener à bout ce projet de loi, le gouvernement compte désormais sur le soutien du groupe LR(Les Républicains) à l’assemblée nationale pour obtenir le vote de la réforme.

A Lire Aussi >> Figure : Emmanuel Macron, Le Président de La France

L’opposition se prononce

Au sein même du parti au pouvoir, des débats naissent, des opposants se soulèvent. En effet, le député Aurélien Pradié s’est exprimé le 31 janvier devant le micro d’Europe 1 en qualifiant la reforme d’injuste car elle pénalise ceux-là qui ont commencé à travailler tôt. Aussi, il juge la durée de cotisation excessive pour les femmes, notamment les mères de famille tout simplement parce que leurs pensions sont moins élevées que celles des hommes.

Par ailleurs, Jean Luc Mélenchon, ancien candidat à l’élection présidentielle et connu comme étant le patron de le France insoumise, combat avec vivacité cette réforme. En effet, invité sur le plateau de BFMTV, il ne cache pas son désaccord  et tente de moraliser le gouvernement en affirmant : « le sens de l’histoire n’est pas de travailler plus mais de travailler moins, mieux et tous » car pour lui, produire plus entre en contradiction avec le changement climatique et la réponse à la crise écologique. « Les gens peuvent vivre mieux en répartissant autrement la richesse produite par ce pays  et en travaillant moins : a-t-il insisté. Lors de son débat, il s’est notamment penché sur l’émergence de l’intelligence artificielle qui va sans doute remplacer, dans quelques années  un tas de métier. De là, qu’adviendra-t-il ? Devra ton se partager le reste du temps libre sous la forme de chômage ? Ou alors partagerons-nous la richesse sous la forme de revenus ?. Il martèle que l’âge de la retraite doit être fixé à 60 ans et pense haut et fort que cette réforme est une régression sociale.

Les paroles supposées s’envoler,  Jean Luc Mélenchon décide de passer directement aux actes. Ainsi, il demande aux syndicats la permission d’organiser une très grande marche durant un weekend contre la réforme des retraites. « Je forme le vœu que vous soyez le plus possible engagés dans cette action » : a sollicité le chef de file des insoumis à trois jours de la deuxième journée de mobilisation, s’adressant à la population réunie pour manifester. Il y ajoute : « S’il y a des appels à manifester, manifestez. Nous avons la chance d’avoir tous nos syndicats unis et toutes les organisations de la Nupes unies pour ce 31 janvier ». Ne disant que ce qui est, il n’a pas hésité à « maudire »Emmanuel Macron l’accusant de vouloir « transformer toute notre existence en marchandise », samedi, lors de la marche. « Soyez maudit de vouloir transformer toute notre existence en marchandise (…) tout salir, tout gâcher, tout réduire, tout quantifier » : a lâché tout cru le chef de file de la France insoumise depuis le toit du camion des organisateurs de la manifestation.

Le chef de file des insoumis à son tour combattu

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran attaque de front le leader de la France insoumise. « Jean Luc Mélenchon est un homme de 71ans qui fait partie des riches et qui explique que tous les français doivent être pauvres et s’arrêter à 60 ans » : tacle ce dernier  à l’encontre de l’ancien candidat à l’élection présidentielle et l’accuse d’être carrément déconnecté du débat sur les retraites. « Il est très difficile aujourd’hui d’avoir un débat idée contre idée » : dit-il d’un ton regrettable. De plus, il accuse la Nupes et la France insoumise en particulier de ne même pas être en cohérence avec ce qu’ils vivent (Le point).

Articles similaires

Un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page