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Agressions en milieu scolaire. Un lycéen poignarde sa professeure d’espagnol

Désormais, le personnel enseignant n’est plus en sécurité, subissant chaque jour de la part des élèves des agressions de toute sorte. Qu’elles soient verbales, morales ou physiques, elles constituent un réel traumatisme quotidien pour ce dernier. Ce mercredi, règne une atmosphère trouble au sein du collège Saint Thomas d’Aquin, un établissement privé catholique situé dans la commune de Saint Jean de Luz en France. Un jeune lycéen âgé de 16 ans seulement en classe de seconde poignarde mortellement sa professeure d’espagnol.

Alors qu’ils étaient en plein cours autour de 9h 45, le jeune adolescent s’est levé, sans mot dire, est allé verrouillé la porte de la salle de classe, et se dirigeant vers sa professeure âgée de 52 ans il a enfoncé dans son sternum un couteau long d’une dizaine de centimètres qu’il a extrait de son sac. Ensuite, il est allé se refugier dans une autre salle de classe et a remis son arme au professeur qui s’y trouvait, avant d’être interpellé par la Police. La victime a malheureusement perdu la vie sur le champ alors que les secouristes tentaient, mais en vain, de la réanimer.

Un acte généré par des troubles psychiatriques

Dès lors, le jeune lycéen est arrêté et placé en garde à vue dans les locaux de la police de Bayonne; une enquête est ouverte. Interrogé, l’adolescent a confié qu’il s’était senti comme possédé au moment où il a agit et qu’il entendait, la veille une voix qui lui disait que sa professeure était le « mal incarné ». En effet, il souffrirait de troubles psychiatriques ou psychologiques. « C’est plutôt vers des troubles de nature psychiatriques que l’on s’oriente, mais je ne veux pas conclure avant que l’enquête ait précisé tout cela » avait déclaré le ministre de l’éducation Pap Ndiaye arrivé sur place afin de constater les faits.

Suivi par un médecin psychiatre, le jeune aurait tenté de se suicider en octobre dernier avec des médicaments, ce qui a fait l’objet d’une prescription d’antidépresseurs. Mais jusqu’ici, aucune maladie mentale de type schizophrénie, ni aucune décompensation psychiatrique aiguë n’ont été décelées. Aussi, il n’avait jamais eu de problèmes avec la police, son casier judiciaire ne faisant aucune mention d’antécédents judiciaires. Il était connu comme une personne discrète, assez intelligente, ayant obtenu son brevet avec une mention « très bien ». « Je ne connais pas vraiment ce garçon, on est juste en cours d’espagnol mais il n’ y avait jamais eu de problèmes entre lui et et la professeure en classe » a témoigné une de ses camarades de classe, présente lors de la scène.

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Des faits faisant penser à un meurtre prémédité

Toutefois, les actes successifs posés par le jeune garçon laissent penser à un meurtre prémédité. Le procureur de la République, Jérôme Bourrier a tenu une conférence de presse ce Jeudi 23 février en début d’après midi, où il a déclaré qu’une enquête pour meurtre avec préméditation sera traitée. Pendant son interrogatoire, le suspect aurait déclaré avoir une animosité pour sa victime à cause de ce qu’il n’obtenait jamais de bonnes notes en sa matière, contrairement aux autres disciplines. A croire qu’il aurait une dent contre cette dernière.

Par ailleurs, quelles intentions pouvait-il bien avoir en plaçant un couteau au fond de son sac la veille, si ce n’est qu’il avait prévu de l’utiliser à des fins criminelles? Les témoins de la scène ont d’ailleurs décrit son geste comme étant « rapide, fluide et sans hésitation ». Au regard de tous ces faits, le procureur de la république a déclaré que l’adolescent était « accessible à une responsabilité pénale« . Son avocat, M Thierry Sagardoytho a affirmé ce vendredi qu’il va être incarcéré « dans un lieu de détention dont la destination doit être tenue confidentielle« . « C’est un établissement qui prendra en compte sa jeunesse et les soins dont il a besoin » a t-il ajouté.

Hommages rendus

Source: Linternaute
Des fleurs déposées à l’entrée de l’établissement en hommage à l’enseignante décédée

Dès le lendemain de la scène tragique ,voisins, élèves, parents, ainsi que tout le corps enseignant se sont présentés, vêtus de noir pour rendre un dernier hommage à Agnès Lassalle dont la mort a bouleversé toute la communauté éducative française; certains élèves ont repris le chemin de l’école ce matin là, des bouquets de fleurs ou des roses blanches à la main. Une minute de silence a été observée à partir de 15h dans les collèges et les lycées qui ne sont pas en vacances en mémoire de cette femme dévouée dans son travail et à l’écoute de ses élèves.

Des témoignages très émouvants en découlent. « C’était une très bonne personne, consciencieuse et aimée de tous. Son travail c’était sa passion. Elle consacrait 90% de son temps à ses élèves. Elle n’était pas dans le conflit »; nous rapporte TF1 infos, comme confession de son compagnon avec qui la défunte formait un couple depuis 14 ans. De plus, Rudy, un élève de la classe de 3ème a décrit, lui aussi à l’AFP Agnès Lassalle comme une « professeure très gentille », « à l’écoute ».

Emmanuel Macron de son coté, dans un élan d’émotion et de compassion a également réagit sur Twitter en affirmant: « L’assassinat d’une enseignante à Saint-Jean de Luz nous remplit d’une intense émotion. Je partage la douleur de sa famille, de ses collègues, de ses élèves, de nos enseignants qui consacrent leur vie à transmettre le savoir aux générations futures. La nation est à vos cotés« .

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