Les évasions les plus spectaculaires de l’histoire carcérale française
Quand la réalité dépasse la fiction : Retour sur les fuites les plus audacieuses
L‘histoire carcérale française regorge de tentatives d’évasion spectaculaires, parfois réussies, souvent rocambolesques. Entre explosions, hélicoptères et manipulations administratives, certains criminels ont déployé des stratagèmes dignes des meilleurs films d’action. Plongeons dans ces évasions qui ont marqué l’histoire de la justice française.
René la Canne : l’expert de l’évasion
René Girier, alias René la Canne, est une figure mythique du grand banditisme français des années 40 et 50. Dès son plus jeune âge, il est confronté aux maisons de correction et développe une maîtrise inégalée de l’évasion. Son fait d’armes le plus célèbre date du 20 novembre 1950, lorsqu’il s’échappe d’un fourgon pénitentiaire en sciant le plancher à l’aide d’une lame dissimulée dans son corps. Arrêté peu après, il finit par changer de voie et se consacre à la réinsertion des anciens détenus.
Michel Véjour et l’hélicoptère de la liberté
Braqueur multirécidiviste, Michel Véjour s’est évédé cinq fois au cours de sa carrière criminelle. Sa plus impressionnante évasion a lieu le 26 mai 1986 à la prison de la Santé à Paris. À 10h du matin, un hélicoptère piloté par son épouse Nadine se positionne au-dessus de la prison. Véjour et un complice escaladent un mur et s’agrippent à l’appareil, qui décolle aussitôt. Trois mois plus tard, il est arrêté lors d’un braquage qui tourne mal. Touché à la tête, il tombe dans le coma avant de purger une peine de 27 ans de prison.
L’évasion au fax : le coup de maître du gang de la Brise de Mer
En 2001, Maurice Costa, Francis Mariani et Pierre-Marie Santucci, figures du gang corse de la Brise de Mer, orchestrent une évasion incroyable. Un faux ordre de libération est envoyé par fax à la prison de Borgo en Corse, imitant parfaitement un document officiel. Sans vérification, les gardiens ouvrent les portes, permettant aux trois truands de quitter librement l’établissement. Ce n’est que cinq jours plus tard que la supercherie est découverte.
Antonio Ferrara : l’assaut explosif de Fresnes
Le 12 mars 2003, Antonio Ferrara, surnommé « l’homme aux mille visages », met en scène une évasion d’une violence inouïe. Son commando, déguisé en policiers, attaque la prison de Fresnes avec des explosifs et des lances-roquettes, neutralisant les miradors et faisant sauter la porte principale. En moins de dix minutes, Ferrara est libéré. Quatre mois plus tard, il est arrêté à nouveau, les cheveux décolorés et le nez refait.
Redouane Faïd : l’homme aux deux évasions spectaculaires
En 2013, Redouane Faïd réalise une évasion spectaculaire de la prison de Sequedin en prenant en otage quatre surveillants et en utilisant des explosifs pour ouvrir cinq portes blindées. Il est arrêté quelques semaines plus tard.
Mais son plus grand coup survient en 2018, lorsqu’un hélicoptère piloté par un commando lourdement armé atterrit dans la cour de la prison de Réau. En quelques minutes, les assaillants découpent les portes du parloir et permettent à Faïd de s’enfuir sous les acclamations des détenus. Il est arrêté trois mois plus tard, déguisé en femme portant une burqa.
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Conclusion : entre ingéniosité et répression
L’histoire carcérale française est ponctuée d’évasions spectaculaires qui ont mis à rude épreuve les systèmes de sécurité. Si certaines de ces fuites semblent relever du pur génie criminel, elles ont également entraîné un renforcement des mesures de surveillance et de sécurité dans les prisons françaises. Ces histoires nous rappellent que le grand banditisme sait faire preuve d’une créativité redoutable pour déjouer l’autorité judiciaire.
