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Demande de dédommagement par trois familles ayant perdus leurs proches lors d’un naufrage dans la Manche

Mercredi, 24 Novembre 2021, une date commémorant la perte de migrants noyés au large des Calais dans la Manche. Alors qu’ils tentaient de regagner les cotes anglaises, vingt-sept migrants ont trouvé la mort, emportés par les eaux, faisant de cette traversée la plus meurtrière qui soit dans le Nord de la France. Le bilan présenté par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) fait état de six femmes, trois adolescents dont l’un âgé de seize ans, une fillette de sept ans et dix-sept hommes, repartis par sexe; et selon les nationalités, seize Kurdes d’Irak, un Kurde d’Iran, trois Ethiopiens, une somalienne, quatre Afghans, un Egyptien et un Somalien. Ce bilan écarte toutefois les quatre personnes portées disparues et deux survivants dont l’un est de nationalité soudanaise et l’autre est un Kurde Irakien d’après le rapport du ministre de l’intérieur car avant l’embarquement, les migrants se comptaient au nombre de trente-trois. La tranche d’âge des morts allant de sept ans à quarante six ans.

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Dès regards accusateurs se tournent vers les secouristes Français et britanniques qui, après les enquêtes n’auraient pas dénié voler au secours des migrants malgré les cris de détresse répandus par ces derniers. Quelques jours après le drame, l’un des survivants de nationalité Irakien interrogé par le média kurde Rudaw news déclare que plusieurs appels à l’aide ont été lancés auprès des autorités britanniques et françaises qui sont hélas restées muettes. « Nous leur avons dit que le moteur avait cessé de fonctionner et nous leur avons envoyé notre localisation. Ils nous ont dit qu’ils ne pouvaient pas nous aider car nous étions dans les eaux britanniques et qu’on devait rejoindre la Grande Bretagne. On a alors appelé les Anglais mais ils nous ont dit de contacter les Français a t-il avoué. Ainsi, c’est dans cette un tour de passe passe, tel un ballon entre les pieds des joueurs que le jeune garçon a pu, heureusement s’en sortir saint et sauf. De manière à appuyer les aveux du jeune Irakien, le papa du survivant Soudanais qui suivait son fils à distance grâce à la géolocalisation affirma que le canot pneumatique avait bel et bien atteint les eaux anglaises. « Ils se sont noyés dans les eaux britanniques et les vagues ont emporté les corps dans les eaux françaises »: a t-il confirmé; des faits qui ont été niés par le ministre britannique des Affaires étrangères les étiquetant de « complètement fausses ». Comment gouverner un Etat pauvre pour le sortie de la pauvreté ?

Réquisition d’indemnisation par les familles concernées

Plus d’un an après le drame, trois familles notamment d’origine Irakienne, Iranienne et Ethiopienne demandent à la France à être indemnisées dénonçant en même temps « l’inaction fautive » des autorités locales et le manquement de l’Etat à la fourniture des moyens matériels et humains réservés au sauvetage de ceux qui traversent la Manche . La demande a été déposée ce lundi, soutenue par Utopia 56 (association française d’aide aux exilés) et la ligue des droits de l’Homme (LHD) faite auprès de Matignon, du secrétariat d’Etat chargé de la mer, de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord ainsi que du Cross (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) qui s’est d’ailleurs montré inactif après avoir été contacté à 14 reprises préférant laisser la situation entre les mains des autorités britanniques.

Toutefois, le but de cette réclamation n’est pas de se faire de l’argent comme pourraient le penser certains mais plutôt un moyen d’obtenir justice et de faire manifester la vérité dans le cadre de l’enquête. « L’objectif n’est pas de gagner de l’argent. Les frères, les neveux, les femmes perdus par ces familles ne reviendront pas. Il s’agit plutôt de tirer les conséquences des carences fautives des autorités » en matière de secours et de « mettre l’Etat Français et les différents ministères devant leurs responsabilités »: a précisé leur avocat. En outre, ces familles prévoient de passer à une étape supérieure en saisissant la justice administrative si jamais ils n’obtenaient pas ce qu’ils réclament. Le secrétaire d’Etat Hervé Berville, un an après le drame avait assuré que : » Si à un quelconque moment il y’a eu un manquement, une erreur, les sanctions seront prises ».

Une lutte acharnée contre ce phénomène de traversée de plus en plus croissant

Source: Republic world

Ce phénomène n’a en aucun cas entamer la détermination des exilés à risquer leurs vies dans les traversées pour les cotes anglaises. D’ailleurs, plus de quarante mille ont rallié les cotes anglaises depuis janvier. Dans le même temps, plus de 7000 personnes ont été sauvées selon le rapport de la préfecture maritime. « Soit on meurt de froid au camp soit on meurt en mer » avait déclaré un des migrants décidé de partir malgré l’accident. Ils affirment qu’ils se sont donnés à fond pour arriver jusque là où ils sont actuellement et renoncent à abandonner alors qu’ils sont sur la dernière ligne droite, aussi proche du but. Parmi eux, un jeune ivoirien âgé de seize ans seulement interrogé juste quelques jours après le drame dit être prêt à tout pour atteindre son but.

A la vue de ces statistiques de plus en plus grandissants, Pierre Roques, coordinateur de l’Auberge des Migrants (une association locale) alerté, déclare: « La manche est entrain de se transformer en cimetière à ciel ouvert ». « La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière », a également réagi Emmanuel Macron, réclamant « une réunion d’urgence des ministres européens » dans un cadre de lutte. Aussi, choqué, révolté et profondément attristé, le premier ministre britannique Boris Johnson a assuré sur Sky News vouloir « faire plus » avec la France pour décourager les traversées illégales. Selon un porte parole de Downing Street, un entretien été organisé et les deux présidents de la France et de la Grande Bretagne « ont convenu de l’urgence d’intensifier les efforts conjoints pour empêcher des traversées mortelles« . Ils ont aussi insisté sur « l’importance d’une collaboration étroite avec les voisins belges et néerlandais ainsi qu’avec les partenaires du continent« ; choses que l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) avait proponé, lorsque, bouleversée, elle estimait que: « seuls les efforts coordonnées et solidaires(…) permettront de prévenir les nouvelles tragédies ».

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