Opération blouse blanche, plume à la main : telle est la description assimilée à la situation dans laquelle nous conduit Brigitte Macron, qui plonge le pays à l’ère ancienne de l’école française. Alors que l’Education nationale propose de nouvelles lois pour maintenir haut le niveau des élèves, l’épouse du président français soutient à sa manière en mettant le point sur plusieurs sujets en milieu scolaire qui doivent être passés au peigne fin, depuis le port de l’uniforme en milieu scolaire, passant par l’utilisation du téléphone portable au sein des écoles, jusqu’aux méthodes pédagogiques.
Le port de l’uniforme en milieu scolaire
Dans un entretien publié mercredi, 11 janvier par le journal Le Parisien, Brigitte Macron attire l’attention sur de nombreuses reformes scolaires notamment le port de l’uniforme scolaire. Face à plusieurs interrogations, elle exprime un avis catégorique sur ce sujet controversé jusqu’au sein du camp présidentiel. Afin de supporter ses propos, elle affirme : « J’ai porté l’uniforme comme élève, 15 ans de jupette bleu marine, pull bleu marine et je l’ai bien vécu. Cela gomme les différences, on gagne du temps, car c’est chronographe de choisir comment s’habiller, et de l’argent, par rapport aux marques». « Donc je suis pour le port de l’uniforme à l’école mais pas avec une tenue simple et pas tristounet » ajouta la première dame. Dans cette lancée, Brigitte Macron encourage toutes les écoles de la France à instaurer un uniforme simple et ordinaire.
Le portable n’a pas sa place à l’école
Dans ce long échange, Brigitte Macron appelle par ailleurs à la sensibilisation sur le harcèlement, résultat d’une utilisation effrénée et non contrôlée des téléphones portables en milieu scolaire et plaide pour une simplification des numéros verts sur le sujet. C’est dans cette optique que l’un des lecteurs avança l’idée selon laquelle les portables devraient être totalement bannis au sein du lycée ; ce qui est presque déjà le cas du collège où le surveillant le confisque dès que vous le sortez de votre poche. A cette brillante idée, la première dame, autrefois professeure de français répond : « Je serais favorable à ce qu’on étende au lycée ce qui existe au collège. Le portable n’a pas sa place à l’école ». Voilà qui démontre son engouement vis-à-vis d’une telle révision.
Des reformes pédagogiques
Outre l’uniforme, la première dame propose de refaire les bases de l’apprentissage. Après analyse, lors des évaluations nationales passées pour l’entrée au collège les élèves font deux fois plus de fautes lors des tests de français que leurs ainés interrogés sur les mêmes textes depuis 1987. Avec plus de précisions, elle affirme qu’un élève de 6è sur quatre n’a pas le niveau requis en français. C’est ainsi qu’elle propose de faire tous les jours une petite dictée afin que les élèves puissent s’imprégner progressivement des règles d’orthographe et de grammaire pour augmenter leur niveau en français. « Il ne faut absolument pas baisser le niveau d’exigence sur l’orthographe » : appuie Brigitte Macron.
Des propositions vivement contestées par le ministre de l’Education
Ces propositions ont peut-être été bien accueillies au niveau du parti d’Emmanuel Macron, Renaissance, qui a d’ailleurs lancé un groupe de travail à l’Assemblée Nationale sur le sujet. Par contre elles n’ont pas été agréés par le ministre de l’Education Pap Ndiaye notamment la reforme basée sur le port de l’uniforme en milieu scolaire. Il a martelé, la semaine dernière sur BFM TV ne pas vouloir « ouvrir ce débat, en tout cas à l’échelle nationale ». Il rajouta : « je ne veux pas de loi à ce sujet. Imposer l’uniforme à tous les élèves, c’est non! » tout en laissant la possibilité aux établissements d’en instaurer un. C’est ainsi que la proposition de loi traitée par l’Assemblée Nationale visant à rendre obligatoire l’uniforme dans les lycées et collèges publics a été rejetée en mi-décembre malgré le soutien de la droite. Le texte est attendu Jeudi, dans le cadre de la niche parlementaire du Rassemblement National.
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