Israël réagit vivement aux déclarations d’António Guterres des Nations Unies
Israël a pris la décision de suspendre l’octroi de visas d’entrée aux responsables de l’ONU en réponse aux récentes déclarations d’António Guterres, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. Les tensions ont éclaté après que Guterres ait déclaré que les attaques de Hamas contre Israël n’étaient pas sans raison.
L’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, Gilad Erdan, a annoncé cette décision, qualifiant les commentaires de Guterres de justification des attaques de Hamas contre Israël. Il a déclaré lors d’une interview avec la radio de l’armée israélienne que, en raison de ces déclarations, Israël refuserait d’émettre des visas d’entrée pour les représentants de l’ONU, ajoutant qu’ils avaient déjà refusé un visa au sous-secrétaire général des Nations Unies pour les affaires humanitaires, Mark Lowcock.
Guterres avait précédemment affirmé que les attaques de Hamas n’étaient pas injustifiées, soulignant que les Palestiniens avaient été soumis à une occupation oppressante pendant 56 ans. Ses commentaires s’inscrivaient dans le contexte de sa condamnation des violations du droit international à Gaza et de son appel à un cessez-le-feu immédiat.
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La réaction d’Israël a été vive. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a annulé une réunion prévue avec Guterres en marge d’une séance du Conseil de sécurité de l’ONU, qualifiant Guterres d’inapte à diriger l’organisation internationale. Il a exhorté Guterres à démissionner immédiatement, accusant le Secrétaire général de comprendre le génocide de femmes, d’enfants et de personnes âgées.
L’ambassadeur d’Israël aux Nations Unies, Gilad Erdan, a également demandé la démission de Guterres sur Twitter, en condamnant ses commentaires comme tolérant le terrorisme et le meurtre. L’atmosphère tendue a conduit Cohen à annuler sa rencontre avec Guterres et à réaffirmer qu’il ne rencontrerait pas le Secrétaire général de l’ONU.
La situation actuelle demeure complexe, avec la guerre à Gaza qui dure depuis 18 jours, à la suite de l’opération « Flood of Al-Aqsa » lancée par la résistance palestinienne le 7 octobre. Les frappes aériennes israéliennes ont fait près de 5 800 morts, dont près de la moitié étaient des enfants, et des milliers de blessés. De plus, environ 1,4 million de Gazaouis, sur une population totale de 2,2 millions, ont été déplacés.
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Plus de 1 400 Israéliens ont été tués en raison des attaques de la résistance palestinienne, dont 308 soldats et officiers, selon les informations de l’armée israélienne, qui a également reconnu que 222 prisonniers étaient aux mains des factions palestiniennes.
La situation reste tendue, avec Israël exigeant la démission de Guterres en raison de ses commentaires sur la situation à Gaza, tandis que le Secrétaire général de l’ONU maintient sa position sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat et de l’acheminement de l’aide humanitaire sans entrave à Gaza.