Donald Trump 2025 : Le Grand Retour qui Redessine la Géopolitique Mondiale
Avec son retour à la Maison Blanche, Donald Trump promet de bouleverser l'ordre mondial au nom d’un "America First" plus assumé que jamais.

Donald Trump est de retour au pouvoir en 2025, et avec lui, une vision du monde fondée sur le réalisme géopolitique, la priorité aux intérêts nationaux et une remise en cause profonde des alliances traditionnelles. Son approche unilatérale, sa méfiance envers les institutions internationales et sa stratégie orientée vers le pragmatisme commercial promettent de faire imploser l’échiquier mondial. Analyse d’un second mandat qui s’annonce aussi explosif qu’inattendu.
Une nouvelle ère Trumpienne : l’héritage contre l’universalité
Alors que le monde se redéfinit dans une période de grande instabilité – guerre en Ukraine, rivalités économiques, fragmentation des blocs – Donald Trump entre en scène avec une vision radicalement différente de ses prédécesseurs. Il ne croit plus en un monde uni par des idéaux multilatéraux, mais en un monde de rapports de force, où chaque puissance défend d’abord ses propres intérêts.
Contrairement à l’idée reçue d’un président isolationniste, Trump ne prône pas le repli, mais une forme d’interventionnisme sélectif, calibré sur la rentabilité stratégique pour les États-Unis.
Un mandat court, une empreinte durable
Avec seulement quatre ans de mandat, Trump entend laisser une empreinte durable en consolidant le « trumpisme », plus qu’en lançant de nouvelles grandes réformes. Son objectif est clair : verrouiller une nouvelle doctrine américaine, centrée sur l’empire thalassocratique, concept cher à des géopoliticiens comme Alfred Mahan.
Empire thalassocratique et hard power
L’Amérique de Trump conserve une puissance militaire planétaire, mais exige désormais plus de responsabilités de ses alliés. Exemple marquant : son insistance pour que les membres de l’OTAN portent leurs dépenses militaires à 2 % du PIB.
« America First » : doctrine commerciale et réalignement stratégique
Le commerce comme arme diplomatique
Sous Trump, l’économie américaine devient le moteur du rayonnement international. Déjà amorcée lors de son premier mandat, la guerre commerciale avec la Chine sur les semi-conducteurs, les véhicules électriques et les technologies stratégiques s’intensifie. L’Union européenne n’est pas épargnée : droits de douane sur l’acier, négociations bilatérales forcées… Trump considère l’Europe comme un marché, pas comme un partenaire géopolitique.
Innovation et soft power technologique
Trump bénéficie également du soutien d’entrepreneurs emblématiques comme Elon Musk, à la tête de Tesla, SpaceX et Starlink. Ce triptyque technologique positionne les États-Unis comme leader de l’innovation, offrant à Trump un levier de soft power aussi puissant que son arsenal militaire.
Moyen-Orient : Israël au cœur de la stratégie
Un soutien sans faille à Israël
Comme lors de son premier mandat, Trump renouvelle son soutien inconditionnel à Israël, quitte à ignorer totalement la question palestinienne. La nomination d’Elise Stefanik comme ambassadrice à l’ONU confirme cette orientation.
L’Iran et l’axe de la résistance dans le viseur
L’Iran, considéré comme la principale menace au Moyen-Orient, reste une priorité. Cependant, Trump n’intervient que si les intérêts vitaux des États-Unis sont en jeu. L’exemple du retrait passif face aux attaques des Houthis contre l’Arabie Saoudite illustre parfaitement cette doctrine.
Ukraine et Russie : une implication minimaliste
La guerre en Ukraine est « européenne »
Trump considère que le conflit ukrainien ne concerne pas directement les intérêts américains. Pour lui, l’Europe doit prendre en charge sa propre sécurité. Il se démarque ainsi de la doctrine traditionnelle d’assistance américaine, affirmant que les ressources militaires ne doivent être mobilisées qu’en cas de bénéfices directs pour les États-Unis.
La Russie : ennemi stratégique ou partenaire d’occasion ?
Malgré une posture ferme contre l’expansion russe, Trump préfère maintenir un canal diplomatique avec Moscou, surtout pour éviter un rapprochement total entre la Russie et la Chine, son véritable rival stratégique.
Europe : entre distance diplomatique et affrontement économique
L’Union européenne n’est pas seulement négligée, elle est clairement ciblée. Pour Trump, l’Europe n’est pas un bloc homogène, mais un ensemble de nations aux intérêts divergents.
Il privilégie des accords bilatéraux avec certains pays plutôt qu’un dialogue institutionnel avec l’UE. Cette désarticulation du multilatéralisme européen pourrait avoir des conséquences durables sur la cohésion et la politique économique de l’Union.
Afrique : la grande oubliée de la doctrine Trump
Sous l’administration Biden, l’Afrique avait retrouvé une place stratégique dans le duel sino-américain avec un plan d’investissement de 55 milliards de dollars. En 2025, Trump semble vouloir relocaliser les efforts vers des zones plus stratégiques, comme le Pacifique ou le Moyen-Orient, reléguant le continent africain au second plan, sauf dans le cas d’enjeux miniers ou technologiques ponctuels.
L’ONU, le climat et les droits humains : des priorités écartées
Méfiance vis-à-vis des organisations internationales
Trump n’a jamais caché son hostilité envers les organisations multilatérales. En 2018, il a déjà retiré les États-Unis du Conseil des droits de l’Homme et suspendu des financements à plusieurs agences onusiennes.
Climat : priorité à l’économie
Sur la question climatique, le retrait de l’accord de Paris symbolise la vision trumpienne : privilégier l’indépendance énergétique et la croissance au détriment de la régulation écologique.
Un monde fragmenté, un leadership assumé
Trump redéfinit le rôle de l’Amérique dans le monde
Son retour ne signe pas un repli américain, mais un repositionnement stratégique. La priorité est désormais de maximiser le rapport coût-bénéfice des engagements internationaux.
Vers une fin du leadership multilatéral ?
Là où les administrations précédentes voulaient consolider un ordre mondial fondé sur la coopération, Trump entend négocier au cas par cas, fragilisant ainsi l’idée d’un Occident uni face aux défis globaux.
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Conclusion : Trump 2025, l’architecte d’un nouvel ordre mondial ?
Le retour de Donald Trump à la tête des États-Unis marque un virage majeur dans la politique étrangère américaine. Entre retrait sélectif, pression économique, réalignement stratégique, et affirmation brutale des intérêts américains, le monde post-Trump pourrait bien être plus instable, plus concurrentiel, mais aussi plus réaliste.
Ce second mandat ne vise pas à restaurer l’ordre mondial mais à le refondre à l’image des États-Unis, selon les règles du « deal » : ceux qui s’adaptent survivent, les autres sont laissés pour compte.