Notation plus sévère de l’orthographe au Bac : le SNES-FSU critique la proposition
La proposition du ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, de lancer un « chantier » pour améliorer l’orthographe des élèves de l’école primaire jusqu’au bac ne convainc pas le SNES-FSU. Sophie Venetitay, secrétaire générale du syndicat, estime que la proposition de pénaliser les élèves en enlevant deux points pour les fautes d’orthographe est « complètement illusoire ».
Sophie Venetitay souligne que les élèves qui sont très faibles en orthographe sont déjà pénalisés dans la compréhension de leur raisonnement. Selon elle, la question de l’orthographe doit être traitée en profondeur avec du temps et des moyens pour travailler sur ce sujet. Elle met en avant les difficultés rencontrées par les élèves français, notamment liées aux perturbations dues au confinement et à la réforme du collège en 2016.
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Elle souligne également que la maîtrise de l’orthographe est importante pour les études supérieures et la vie professionnelle, et que les élèves doivent acquérir toutes les compétences nécessaires pour être des citoyens éclairés.
Pap Ndiaye souhaite une notation plus sévère des fautes d’orthographe au Bac
Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, souhaite une prise en compte plus sévère des fautes d’orthographe dans la notation des copies du baccalauréat. Il estime que les copies des lycéens sont souvent truffées d’erreurs et propose d’introduire des critères formels dans les épreuves pour évaluer le niveau de français. Ainsi, au-delà d’un certain niveau de langue problématique, la note d’une copie pourrait être limitée, quelle que soit sa qualité.
Pap Ndiaye reconnaît que cette mesure ne peut être appliquée que si des efforts ont été faits pour améliorer le niveau d’orthographe des élèves. Il annonce un « immense chantier » qui va de l’école primaire jusqu’au bac pour permettre aux élèves d’écrire correctement.
Le ministre évoque également la « reconquête du mois de juin » en lien avec la réforme du bac, afin de permettre aux élèves de terminale de travailler jusqu’à la fin du mois de juin. Des pistes sont à l’étude, comme le décalage des épreuves de spécialité et la modification des coefficients. Les décisions seront annoncées dans les prochaines semaines.
Réduction des vacances scolaires : une possibilité envisagée par le gouvernement
Le gouvernement réfléchit à une éventuelle réduction des vacances scolaires et à un allongement des journées pour les élèves. Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, évoque la nécessité de mener un travail important sur le calendrier scolaire. Il souhaite que les élèves puissent travailler correctement jusqu’à la fin de l’année scolaire.
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Cette question demande beaucoup de travail et des changements pourraient être envisagés d’ici la fin du quinquennat. Le gouvernement cherche à trouver des solutions pour éviter l’absentéisme en fin d’année et permettre aux élèves de bénéficier d’un temps d’apprentissage optimal.
La réduction des vacances d’été est envisagée afin de limiter le temps pendant lequel les élèves se retrouvent « désoeuvrés ». Une réflexion sur l’organisation des examens est également prévue pour permettre aux établissements de poursuivre les cours jusqu’à la fin de l’année scolaire. Des décisions concrètes seront prises dans les prochains mois.