Lors d’une interview sur RTL ce mardi matin, Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, a déclaré que la séquence concernant les retraites était définitivement close. Selon elle, cette séquence avait pris fin dès la promulgation de la loi et sa validation par le Conseil constitutionnel. Elle a également souligné que la proposition de loi déposée ultérieurement n’avait aucun sens et était anticonstitutionnelle.
Au cours des débats à l’Assemblée nationale, Valérie Rabault, députée socialiste, a critiqué les pressions exercées par le gouvernement lors de la crise des retraites. Mathilde Panot, la présidente des députés insoumis, s’est interrogée sur le respect de la démocratie en macronie. En réponse, Yaël Braun-Pivet a affirmé qu’elle n’était soumise à aucune pression de l’exécutif et a revendiqué son indépendance en tant que femme libre. Elle a également reconnu la difficulté de trouver un équilibre en tant que présidente de l’Assemblée nationale.
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Concernant le dialogue social, Yaël Braun-Pivet a exprimé des regrets quant à son échec et a plaidé en faveur d’une culture du compromis. Elle a souligné l’importance de la discussion et de la recherche de compromis, même sur des sujets clivants. La présidente a fait remarquer que d’autres pays parviennent à adopter des réformes plus difficiles, ce qui invite la France à faire mieux.
Par ailleurs, les députés du groupe Liot ont décidé de ne pas cosigner la motion de censure de la Nupes. Ils estiment que les conditions de succès d’une telle motion ne sont pas réunies actuellement, notamment en raison du comportement d’une partie du groupe Les Républicains. Ils ne souhaitent pas que le rejet de la motion soit interprété comme un rejet de leur proposition de loi.
La politisation de la présidence de l’Assemblée nationale a également suscité des débats. Certains remettent en question la neutralité politique de la présidente et estiment qu’elle favorise le camp présidentiel. En France, l’élection du président de l’Assemblée est souvent le choix d’un camp plutôt que d’une personne, et les présidents continuent d’avoir un rôle politique important au sein de leur groupe parlementaire. Cette situation soulève des interrogations quant à leur capacité à rester des arbitres impartiaux du travail parlementaire.