Mort de Nahel : Fermeture de la cagnotte de soutien au policier, plainte de la famille contre Jean Messiha
La cagnotte de soutien au policier soupçonné d’avoir tué Nahel, lancée par Jean Messiha, militant d’extrême droite proche d’Éric Zemmour, va être fermée. Cette décision fait suite à la plainte déposée par la famille de Nahel contre Jean Messiha pour escroquerie en bande organisée et recel. L’annonce de la fermeture de la cagnotte a été faite par Messiha lui-même sur les réseaux sociaux.
La cagnotte, qui a réuni près de 1,5 million d’euros, a suscité une vive polémique, notamment parmi les personnalités politiques de la majorité et de la gauche, qui l’ont qualifiée d’« indécente ». Élisabeth Borne, membre du gouvernement, a souligné que le fait que la cagnotte ait été lancée par une personne proche de l’extrême droite n’aidait pas à apaiser les tensions.
D’autre part, la famille de Nahel a déposé plainte contre Jean Messiha pour escroquerie en bande organisée et recel. Le militant d’extrême droite a réagi en déclarant que la plainte n’avait aucun fondement juridique et qu’il comptait également déposer une plainte. Il a dénoncé une « récupération honteuse et une communication politique diffamatoire et calomnieuse« .
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Parallèlement à cette cagnotte, une marche blanche en hommage à Nahel est prévue à Nanterre le 29 juin 2023. Cette marche vise à exprimer le soutien à la famille de Nahel et à réclamer justice pour sa mort tragique.
La cagnotte de soutien au policier de Nanterre suscite des réactions diverses
La cagnotte de soutien à la famille du policier de Nanterre, ouverte deux jours après la mort de Nahel, a atteint plus de 1,5 million d’euros de dons. Cette cagnotte en ligne a suscité des réactions contrastées, avec des donateurs aux profils parfois surprenants.
Certains donateurs affichent clairement leur soutien à des partis d’extrême droite tels que Reconquête et leur engagement en faveur d’Éric Zemmour. D’autres participants, bien que n’étant pas affiliés à des partis politiques spécifiques, ont voulu exprimer leur respect pour la police et leur soutien aux forces de l’ordre. Ils estiment que la présomption d’innocence du policier doit être respectée.
Jean-Yves Camus, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques, souligne que la cagnotte a rassemblé un cercle bien plus large que les seuls adhérents à des partis d’extrême droite. Selon lui, certains citoyens se sont reconnus dans une vision de la société où la police est toujours légitime, indépendamment des circonstances, et où l’État est sacralisé.
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La cagnotte de soutien au policier va être fermée suite aux critiques et à la plainte de la famille de Nahel contre Jean Messiha. Cette décision vise à apaiser les tensions et à éviter toute exploitation politique de cette affaire.
La cagnotte de soutien a été largement décriée, notamment par les personnalités politiques de la majorité et de la gauche. Elle a été qualifiée d’« indécente » et de récupération opportuniste par certains. Élisabeth Borne, membre du gouvernement, a souligné que l’implication d’une personne proche de l’extrême droite dans cette cagnotte ne faisait qu’aggraver les divisions et les tensions déjà présentes.
En parallèle, la famille de Nahel a déposé une plainte contre Jean Messiha, l’initiateur de la cagnotte, pour escroquerie en bande organisée et recel. Messiha a répondu à cette plainte en déclarant qu’elle était dénuée de tout fondement juridique et qu’il envisageait de déposer une plainte à son tour. Il a qualifié cette action de « récupération honteuse » et a accusé la famille de diffamation et de calomnie.
Dans un autre registre, une marche blanche est prévue à Nanterre le 29 juin 2023 en hommage à Nahel. Cette marche a pour objectif de soutenir la famille de Nahel et de réclamer justice pour sa mort tragique. Elle rassemblera des personnes de divers horizons, désireuses de rendre hommage à la victime et de promouvoir un débat apaisé sur les questions de sécurité et de justice.
La fermeture de la cagnotte et les actions légales en cours soulignent l’ampleur de la controverse suscitée par cette affaire. Elle met en évidence les clivages profonds au sein de la société française sur les questions de sécurité, de police et de justice, et soulève des interrogations sur la façon dont ces débats peuvent être menés de manière équilibrée et respectueuse.