Macron s’exprime sur Israël : Réactions partagées face à son allocution
Le chef de l’État a pris la parole dans une allocution télévisée jeudi, cinq jours après l’attaque du Hamas contre Israël. Il a condamné de manière véhémente ces actes qu’il qualifie d’atroces, soulignant la mort de 13 Français et la disparition de 17 autres, ainsi que la perte de plus de 1 200 vies lors de ces attaques.
Cependant, la France insoumise avait espéré un appel au cessez-le-feu de la part du président, exprimant son désaccord quant à l’absence d’une condamnation claire envers les actions de l’armée israélienne. Pour Mathilde Panot, patronne des députés insoumis, l’absence de mention d’un corridor humanitaire pour les 2 millions de civils pris au piège à Gaza, ainsi que du rôle de l’ONU et de la solution à deux États, est regrettable.
Le président a appelé à une « paix durable » dans la région, préconisant la création d’un État palestinien et des garanties pour la sécurité d’Israël. Cependant, certains estiment que les mots de l’Élysée concernant une « riposte forte et juste » auraient dû être plus précis quant à la conformité avec le droit international.
La France insoumise n’est pas la seule à exprimer ses réserves. Le Rassemblement National, bien que restant silencieux dans l’ensemble, a critiqué l’absence de mesures concrètes dans le discours d’Emmanuel Macron. Ils préconisent notamment le renvoi des individus fichés S étrangers vers leur pays d’origine.
En ce qui concerne les Républicains, bien que le patron du parti, Éric Ciotti, n’ait pas fait de déclaration, certains membres demandent la suspension de l’aide au développement envers l’autorité palestinienne jusqu’à l’obtention de garanties solides sur l’utilisation des fonds alloués.
Emmanuel Macron, quant à lui, a affirmé qu’il était impératif de remplir le devoir premier de l’État, qui est d’assurer la sécurité des Français de confession juive. Le ministre de l’Intérieur a également annoncé que 500 lieux de culte sont actuellement sous protection en France. Trois individus étrangers ont été récemment expulsés du pays suite à des actes ou des paroles antisémites.
L’allocution présidentielle a été suivie d’une niche parlementaire à l’Assemblée nationale, et bien que le Rassemblement National n’ait pas réagi publiquement, les réactions des partis d’opposition soulignent la complexité de la situation et la diversité des opinions concernant la gestion de cette crise.
A Lire : Brigitte Macron en faveur du retour de l’uniforme scolaire