Les motifs de l’acquittement des accusés dans l’affaire de fraude contre l’artiste Sabry Abdel Moneim
L‘affaire d’escroquerie impliquant l’artiste Sabry Abdel Moneim a récemment pris un nouveau tournant avec l’acquittement des accusés. La Cour d’appel de Mokattam, siégeant au tribunal du sud du Caire, a rendu son verdict en faveur des inculpés, mettant fin à leur condamnation en première instance et à leur emprisonnement de deux ans. Ce dénouement a soulevé des interrogations sur les motifs de cet acquittement, ainsi que sur les circonstances entourant l’affaire.
L’histoire commence lorsque l’artiste Sabry Abdel Moneim a porté plainte contre un poète et neuf autres individus, les accusant de l’avoir fraudé. Il leur avait vendu deux unités résidentielles pour un montant de 36 000 $. Le contrat de vente avait été signé, et une procuration avait été délivrée au premier accusé pour conclure la transaction. De plus, un chèque bancaire avait été remis à l’artiste, qu’il avait ensuite déposé dans sa banque pour encaissement.
Cependant, deux mois plus tard, la banque a informé l’artiste que le chèque était faux. Inquiet, il a tenté de contacter le courtier pour résoudre le problème, mais ce dernier a soudainement coupé tout contact après avoir reçu un million et 800 000 livres en chèques de l’artiste pour ses services de courtage. Cette situation a conduit Sabry Abdel Moneim à porter plainte contre les dix individus, les accusant de faire partie d’un gang de fraudeurs.
Lors du procès en première instance, les accusés ont été condamnés à deux ans de prison. Cependant, ils ont fait appel de cette décision, ce qui a finalement abouti à leur acquittement par la Cour d’appel de Mokattam. Cette décision a suscité des réactions mitigées, et certains ont remis en question les circonstances entourant cette affaire.
L’avocat de Sabry Abdel Moneim a fait part du décès de la première accusée pendant sa période d’emprisonnement. Le procès en appel, qui a eu lieu le 25 juillet, devait initialement examiner les accusations de fraude contre l’artiste. Cependant, à la suite de la quatrième session du tribunal, les accusés ont été acquittés, mettant fin à une affaire qui avait suscité de vives émotions.
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Dans une interview accordée au site d’information « Sada El Balad » Sabry Abdel Moneim a révélé que sa vie avait été grandement affectée par cette affaire de fraude. Il a expliqué que l’appartement en question se situait à Mokattam et qu’il n’avait pas d’autres biens. Le contrat de vente comportait le nom d’une entreprise saoudienne, ce qui avait rassuré l’artiste au départ. Cependant, lors de l’enregistrement au registre immobilier, il avait découvert que l’appartement était enregistré au nom d’une autre femme, alors qu’il était en convalescence après une opération à cœur ouvert. De plus, le chèque remis par les accusés était établi au nom de cette même femme.
Sabry Abdel Moneim a remercié les autorités de sécurité pour leur intervention et leur soutien dans cette affaire.
Malgré la détérioration de sa santé au cours des dernières heures, Sabry Abdel Moneim a souligné qu’il était en train de se faire examiner et de suivre les conseils de l’équipe médicale. Il a également exprimé sa gratitude envers le système judiciaire égyptien pour son rôle dans cette affaire.
Cet acquittement met fin à une période difficile pour l’artiste, qui avait dû faire face à des problèmes de santé tout en luttant pour obtenir justice dans cette affaire de fraude qui avait secoué le milieu artistique égyptien.
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