Coup Militaire au Gabon : Les Officiers Militaires Saisissent le Pouvoir et Placent le Président sous Arrêt Domiciliaire

Au Gabon, des officiers militaires ont annoncé qu’ils prenaient le pouvoir, mettant ainsi fin à plus d’un demi-siècle de règne de la famille Bongo sur la nation d’Afrique centrale. Les soldats en uniforme militaire ont fait cette déclaration via une intervention télévisée nationale, annonçant l’arrestation du président Ali Bongo Ondimba et la dissolution des institutions gouvernementales. Cette prise de pouvoir a été suivie de célébrations dans les rues de la capitale, mais a également suscité des condamnations à l’étranger, notamment de la France et des États-Unis. Les élections présidentielles du Gabon, qui ont précédé ce coup, étaient déjà contestées en raison d’allégations de fraude électorale.

Les officiers militaires ont déclaré qu’ils représentaient les forces de défense et de sécurité du pays et ont justifié leur action en affirmant qu’elle était nécessaire pour mettre fin au régime en place et défendre la paix. Les résultats des élections ont été annulés, les frontières du pays fermées, et toutes les institutions gouvernementales ont été suspendues. Le coup militaire a été suivi de scènes de liesse dans les rues de Libreville, la capitale du Gabon, où les citoyens ont exprimé leur joie face à ce changement de pouvoir.
Le président Ali Bongo Ondimba, qui avait été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle par la commission électorale, a été placé en résidence surveillée. Des informations ont également émergé concernant l’arrestation de son fils, Nourredin Bongo Valentin, ainsi que d’autres individus pour des accusations de haute trahison. Cette situation soulève des préoccupations quant à la stabilité et à l’avenir politique du Gabon.
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La France, ancienne puissance coloniale du Gabon, a rapidement condamné le coup militaire, et les États-Unis ont recommandé à leurs citoyens résidant au Gabon de se mettre à l’abri. Cette situation s’inscrit dans un contexte régional où plusieurs anciennes colonies françaises ont été le théâtre de coups d’État ces dernières années, sapant ainsi les avancées démocratiques dans ces pays.

Ali Bongo, 64 ans, était au pouvoir depuis 2009, succédant à son père, Omar Bongo, qui avait dirigé le pays pendant près de 42 ans. Cette dynastie au pouvoir était critiquée pour sa gestion du pays, notamment la répartition inégale des richesses issues du pétrole et des ressources minières. De nombreux Gabonais se sont sentis exclus de ces avantages économiques, ce qui a entraîné des troubles civils et des manifestations ces dernières années.
Le Gabon est membre de l’OPEP et produit environ 200 000 barils de pétrole par jour. Cependant, la richesse pétrolière du pays est concentrée entre quelques mains, et une grande partie de la population gabonaise continue de lutter contre la pauvreté. Cette situation a contribué à l’agitation sociale et politique au Gabon, qui s’est maintenant manifestée sous la forme d’un coup d’État militaire.
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La situation au Gabon suscite des inquiétudes quant à la stabilité régionale et à l’impact sur l’économie du pays. Il est à noter que la communauté internationale suit de près l’évolution de cette crise politique, avec un accent particulier sur la transition vers un nouveau gouvernement et la restauration de la démocratie dans le pays.