L’Azerbaïdjan installe un checkpoint au corridor de Latchine, déclenchant l’inquiétude des Etats-Unis et la réprobation de la France
Le conflit au sujet du Haut-Karabakh remonte à plusieurs décennies, mais les tensions ont connu une escalade significative en 2020 lorsque l’Azerbaïdjan a lancé une offensive militaire contre la région disputée. Les combats ont duré plusieurs semaines et ont fait des centaines de morts, principalement des soldats mais aussi des civils. L’Arménie a finalement accepté un cessez-le-feu négocié par la Russie, mettant fin à la guerre.
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Cependant, les tensions entre les deux pays restent élevées, avec des affrontements réguliers et des provocations de part et d’autre de la frontière. La situation s’est encore envenimée récemment avec l’installation d’un checkpoint par l’Azerbaïdjan à l’entrée de l’axe routier de Latchine, seul lien routier reliant l’Arménie à la région disputée du Haut-Karabakh.
Le 23 avril, l’Azerbaïdjan a annoncé avoir installé le premier checkpoint à l’entrée du corridor de Latchine. Les gardes-frontières azerbaïdjanais ont déclaré que cette décision avait été prise « en réponse » à une décision similaire prise par les autorités arméniennes la veille.
L’Azerbaïdjan justifie cette mesure en affirmant qu’elle vise à empêcher le transport illégal de main-d’œuvre, d’armes et de mines depuis le territoire de l’Arménie pour les formations illégales de bandits arméniens sur le territoire de l’Azerbaïdjan. Le ministère des affaires étrangères azerbaïdjanais a également affirmé que des caméras de surveillance du ministère de la défense avaient enregistré l’entrée sur le territoire azerbaïdjanais de deux conteneurs à des fins militaires et d’un convoi de véhicules militaires arméniens, contrairement aux accords de cessez-le-feu et aux normes et principes du droit international.
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L’Arménie a qualifié cette décision d' »inacceptable » et de « provocation ». Le ministère des affaires étrangères arménien a dénoncé « des prétextes faux et sans fondement » et appelé la communauté internationale à « condamner fermement cette nouvelle violation des accords de cessez-le-feu ».
La communauté internationale a également réagi avec inquiétude à l’installation de ce checkpoint. Les États-Unis ont déclaré être « très inquiets » de cette décision et ont appelé les deux parties à « éviter
toute action qui pourrait augmenter les tensions et nuire aux chances de paix ». L’Union européenne a quant à elle appelé les parties à « respecter pleinement les accords de cessez-le-feu et à s’abstenir de toute mesure unilatérale susceptible d’entraîner une escalade ».
Le Haut-Karabakh est une région disputée depuis les années 1990. Le conflit a éclaté à l’époque de l’effondrement de l’Union soviétique, lorsque les autorités du Haut-Karabakh, majoritairement peuplé d’Arméniens, ont déclaré leur indépendance de l’Azerbaïdjan. Depuis, l’Azerbaïdjan revendique la région, soutenu par la communauté internationale qui considère que le Haut-Karabakh fait partie de son territoire.
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Le conflit a connu une escalade significative en 2020, lorsque l’Azerbaïdjan a lancé une offensive militaire contre la région disputée. Les combats ont fait des centaines de morts, principalement des soldats mais aussi des civils. L’Arménie a finalement accepté un cessez-le-feu négocié par la Russie, mettant fin à la guerre. Cependant, les tensions entre les deux pays restent élevées, avec des affrontements réguliers et des provocations de part et d’autre de la frontière.
L’installation de ce checkpoint par l’Azerbaïdjan est un nouveau défi pour la région. Le gouvernement azerbaïdjanais a déclaré que le checkpoint serait opérationnel 24 heures sur 24 et que toutes les personnes, y compris les citoyens arméniens, seraient autorisées à passer s’ils remplissent les conditions requises.
Le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au sujet du Haut-Karabakh reste un enjeu majeur pour la région et la communauté internationale. Les deux pays ont besoin de travailler ensemble pour trouver une solution pacifique à la question du Haut-Karabakh et mettre fin aux tensions entre les deux pays.
