Macky Sall renonce à une troisième candidature : soulagement et interrogations au Sénégal
Après l’annonce de Macky Sall, félicitations internationales et mises en garde sénégalaises, Le 3 juillet au soir, le président sénégalais Macky Sall a surpris son pays en annonçant qu’il ne se présenterait pas à la prochaine élection présidentielle en 2024. Cette décision a été accueillie avec soulagement par ses adversaires politiques, qui se disent néanmoins déterminés à s’assurer que l’élection se déroule dans les meilleures conditions. Les messages de félicitations ont afflué tant au niveau national qu’international, saluant la sagesse et le sens de la responsabilité historique de Macky Sall.
Les réactions positives ont été nombreuses, aussi bien au Sénégal qu’à l’étranger. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a salué la décision de Macky Sall et l’a qualifié de « grand homme d’État ». De nombreux chefs d’État africains ont également exprimé leur satisfaction, soulignant l’intelligence politique de Macky Sall et le rôle qu’il a joué en tant que « porte-flambeau » démocratique pour le continent africain.
Les réactions internationales n’ont pas tardé à se manifester. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a exprimé sa profonde estime pour Macky Sall, louant sa décision en faveur de la limitation des mandats présidentiels. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a salué le respect des principes démocratiques au Sénégal, tandis que la France a souligné la solidité de la tradition démocratique sénégalaise.
Au Sénégal, les adversaires politiques de Macky Sall ont exprimé leur soulagement, mais ils ont également appelé à la mobilisation pour garantir des élections libres et équitables. Certains ont souligné que cette décision tardive de Macky Sall de respecter la Constitution ne lui permettait pas de décider qui peut ou ne peut pas participer à l’élection présidentielle.
Cependant, certaines voix restent prudentes. Le militant panafricain Kemi Seba a salué la décision de Macky Sall, mais a mis en garde contre les manœuvres politiques qui pourraient encore influencer le processus électoral. Il a averti que la Françafrique, en référence aux relations controversées entre la France et les pays africains, n’a pas dit son dernier mot.
L’annonce de la non-candidature de Macky Sall soulève également des questions sur sa succession au sein du parti présidentiel, l’Alliance pour la République (APR). Jusqu’à présent, aucun successeur n’a été désigné, et la coalition au pouvoir, Benno Bokk Yakaar, doit rapidement trouver un dauphin en moins de huit mois. Différentes personnalités sont évoquées, comme Amadou Ba, l’actuel chef du gouvernement, Abdoulaye Daouda Diallo, proche du président.
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La renonciation de Macky Sall à une troisième candidature a créé des interrogations quant à sa succession au sein de l’Alliance pour la République (APR) et de la coalition Benno Bokk Yakaar. Jusqu’à présent, aucun successeur officiel n’a été désigné, ce qui ouvre la voie à des spéculations et à des rivalités internes.
Parmi les personnalités évoquées pour prendre la relève, Amadou Ba, l’actuel chef du gouvernement, est considéré comme l’un des favoris. Il a occupé plusieurs postes ministériels de haut niveau et est un membre influent de l’APR. Sa proximité avec Macky Sall pourrait jouer en sa faveur dans la course à la succession.
Abdoulaye Daouda Diallo, également proche du président, est un autre nom mentionné. En tant que ministre de l’Intérieur, il a été chargé de superviser plusieurs élections au Sénégal et possède une expérience importante dans le domaine électoral. Sa connaissance du fonctionnement de l’appareil d’État pourrait être un atout précieux pour assurer une transition en douceur.
Cependant, il est important de noter qu’aucune décision finale n’a été prise et que d’autres personnalités pourraient émerger au cours des prochains mois. La coalition Benno Bokk Yakaar devra mener des consultations internes et chercher un consensus pour désigner un candidat solide qui puisse maintenir l’unité et la stabilité du parti au pouvoir.
En attendant, les partis d’opposition voient dans cette période de transition une opportunité de renforcer leur position et de présenter des candidats compétitifs. Ils appellent également à une réforme du système électoral pour garantir des élections transparentes et équitables.
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La décision de Macky Sall de ne pas se représenter pour un troisième mandat a suscité un soulagement au Sénégal et des félicitations à l’échelle internationale. Cependant, les défis politiques et la compétition pour la succession restent des enjeux importants pour l’avenir du pays. La manière dont cette transition sera gérée et la préparation des prochaines élections seront déterminantes pour la stabilité politique et la consolidation démocratique du Sénégal.