Depuis près d’un mois, des soldats mènent des recherches intensives dans la jungle colombienne pour retrouver quatre enfants portés disparus après le crash d’un avion léger. Récemment, de nouvelles pistes ont été découvertes, laissant entrevoir de l’espoir pour leur retrouvaille imminente.
Le 1er mai, un avion de type Cessna 206 s’est écrasé dans le département de Caquetá, dans le sud du pays, emportant avec lui une mère, le pilote et un leader autochtone, ainsi que les quatre enfants âgés de 13, 9, 4 et 1 an. Depuis le drame, les soldats ont découvert des chaussures, des couches, un biberon, un abri de fortune construit avec des feuilles et des branches, ainsi que des fruits à moitié consommés, fournissant des indices sur la présence des enfants.
Malgré la densité de la jungle dans la région, rendant les recherches particulièrement difficiles, les soldats restent déterminés à les retrouver. Dans un communiqué sur Twitter, les forces armées ont souligné que les recherches se poursuivent et que l’utilisation de satellites pour guider les soldats et les populations autochtones sur le terrain constitue une lueur d’espoir.
Surnommée « Opération Espoir« , cette vaste opération de recherche mobilise des soldats et des indigènes dans une zone de la taille de la capitale, Bogotá. Malgré les conditions météorologiques défavorables, avec une pluie incessante et des ressources limitées, les équipes de recherche persistent. Des vidéos publiées par les forces armées montrent les soldats luttant contre la pluie battante pour atteindre l’épave de l’avion, ainsi que des parachutistes descendant d’un hélicoptère dans une clairière.
Le père des enfants participe également activement aux recherches, exprimant sa douleur et son espoir de les retrouver sains et saufs. Leur appartenance à une communauté autochtone pourrait avoir joué un rôle crucial dans leur survie dans la jungle après le crash. La connaissance qu’ils ont de la région, des plantes et des fruits comestibles, leur a permis de faire face à cette situation critique.
Leur grand-mère, Fátima Valencia, se fie particulièrement à la plus âgée des sœurs, qui avait toujours pris soin des autres en les emmenant dans la forêt. Les enfants se rendaient à Bogotá pour rejoindre leur père, contraint de fuir la région en raison de menaces constantes de groupes armés. Bien que la situation sécuritaire se soit améliorée depuis l’accord de paix de 2016 entre le gouvernement et les FARC, certaines parties du pays restent encore sous le contrôle de groupes illégaux. Les populations autochtones, les activistes sociaux et les défenseurs de l’environnement sont particulièrement vulnérables aux attaques de ces gangs criminels.
Pour apaiser les enfants et les rassurer, les soldats diffusent désormais un message enregistré par leur grand-mère.