Les BRICS : Un Aperçu des Puissances Émergentes qui Pèsent sur la Scène Mondiale
Les BRICS, acronyme regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, se sont réunis à Johannesburg pour leur sommet annuel, sans la présence de Vladimir Poutine, visé par un mandat d’arrêt international. Depuis leur création en 2011, ces pays « émergents » ont cherché à faire valoir leur voix sur la scène internationale, notamment au sein des institutions monétaires mondiales.
Leur initiative la plus notable a été la création de la Nouvelle Banque de Développement (NDB) en 2014, dotée d’un capital de départ de 50 milliards de dollars, dans le but de prêter aux pays émergents pour favoriser leur développement. Cette institution est aujourd’hui présidée par Dilma Rousseff, ancienne présidente du Brésil.
Pourtant, pour comprendre les BRICS, il faut remonter à l’après 11 septembre 2001. C’est à cette époque que Jim O’Neill, économiste de Goldman Sachs, a forgé cet acronyme pour identifier les prochaines puissances économiques majeures d’ici 2050. Cependant, il a fallu attendre 2010 pour que le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine rejoignent l’Afrique du Sud pour institutionnaliser ce groupe.
Ensemble, ces pays représentent une population de 3,24 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale, et couvrent 29,5% des terres émergées. Sur le plan économique, ils contribuent à hauteur de 26% au PIB mondial, dont 18% proviennent de la Chine seule, une croissance fulgurante depuis 2001.
Pourtant, malgré cette croissance, Jim O’Neill lui-même remet en question la pertinence de cet acronyme aujourd’hui. Le Brésil et la Russie ont vu leur poids économique décliner après une décennie difficile, mettant en lumière les divergences au sein du groupe.
Malgré cela, les BRICS gagnent en popularité. La Chine, par exemple, a considérablement augmenté sa part dans les exportations mondiales, passant de 9% en 2001 à 13% en 2021. Sur le plan politique, la Russie cherche à étendre son influence en Afrique et au Moyen-Orient.
Ce succès attire de nombreux pays désireux de rejoindre le groupe, dont l’Algérie, l’Arabie Saoudite, le Vénézuela, le Kazakhstan, l’Argentine, les Émirats arabes unis, et bien d’autres. Cependant, l’acception de nouveaux membres divise les BRICS, en particulier l’Inde et la Chine, les deux économies les plus puissantes du groupe.
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Un nouvel ordre mondial porté par les BRICS
Malgré leurs différences, les BRICS partagent l’objectif d’un ordre politique et économique mondial plus équilibré, notamment face aux États-Unis et à l’Union européenne. Le groupe continue de réfléchir à son expansion tout en maintenant son influence sur la scène mondiale.
Le 15e sommet des BRICS, qui s’est ouvert à Johannesburg, reflète l’ambition de ces puissances émergentes de peser davantage sur la scène internationale, malgré les divergences et les défis qui les attendent.