Isabelle Adjani, l’actrice aux prises avec la justice pour fraude fiscale
L’affaire remonte à 2016, lorsque le nom d’Isabelle Adjani est apparu dans les Panama Papers, une enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) révélant l’existence de milliers de sociétés offshore dans des paradis fiscaux. Bien que ces révélations n’aient pas immédiatement conduit à des poursuites, elles ont éveillé les soupçons des autorités sur la situation fiscale d’Adjani.
L’accusation principale concerne la domiciliation fictive d’Isabelle Adjani au Portugal en 2016 et 2017. Selon les procureurs, l’actrice aurait délibérément établi sa résidence au Portugal pour échapper à l’impôt sur le revenu en France. Pour l’accusation, ses activités professionnelles, son foyer principal et ses centres d’activités économiques étaient en France, ce qui aurait dû la contraindre à payer 236 000 euros d’impôt en France, mais elle aurait tenté de faire illégalement des économies sur ses impôts.
Isabelle Adjani et la Fraude Fiscale : Un Procès sous les Projecteurs
Un autre aspect de l’affaire porte sur un prêt de 2 millions d’euros consenti à Isabelle Adjani par Mamadou Diagna NDiaye, un homme d’affaires sénégalais et membre du Comité international olympique. Les procureurs soutiennent que ce prêt était en réalité une « donation déguisée », ce qui aurait permis à l’actrice d’éluder environ 1,2 million d’euros de droits de mutation en France. L’accusation prétend également qu’Isabelle Adjani a été impliquée dans un cas de blanchiment en transférant 119 000 euros depuis une société offshore sur un compte bancaire américain non déclaré, puis en envoyant cette somme au Portugal pour l’achat d’un bien immobilier.
Au procès, Isabelle Adjani a fait le choix de ne pas se présenter en personne. Sa défense a demandé le renvoi du procès, citant des raisons de santé, mais cette demande a été rejetée par le tribunal. Les avocats de la star ont plaidé la relaxe, insistant sur le fait qu’elle avait suivi les conseils qui lui avaient été donnés concernant sa résidence fiscale et qu’elle avait finalement payé les sommes dues via une transaction avec le fisc. Ils ont également affirmé que le prêt de 2 millions d’euros était un prêt légal et que la somme non encore remboursée serait réglée conformément au contrat.
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L’affaire Isabelle Adjani est devenue emblématique des questions de fiscalité, de justice et de la manière dont les personnalités publiques sont traitées par la loi. Le verdict final devrait être rendu le 14 décembre, mais l’affaire a déjà suscité de nombreuses discussions sur la justice fiscale et les responsabilités des citoyens, quels que soient leur statut et leur notoriété.