Crise politique en Tunisie : La Première ministre limogée et les discussions avec le FMI compromises
La Tunisie traverse une période de turbulences politiques et économiques. Le mardi 1er août, le président tunisien Kais Saied a limogé sans explications la Première ministre Najla Bouden, qui avait été nommée en octobre 2021. Elle est remplacée par Ahmed Hachani, un ancien haut cadre de la Banque centrale, à qui il est demandé de faire face à des défis colossaux.
Depuis deux ans, le pays fait face à une crise politique majeure, suite au coup de force du président en juillet 2021, qui lui a octroyé les pleins pouvoirs et réduit les pouvoirs du Parlement. Le pays a également connu des élections législatives en 2022, boycottées par les partis d’opposition et marquées par une faible participation des électeurs.
En parallèle, la Tunisie fait face à des difficultés économiques importantes. Avec une dette équivalant à environ 80% du PIB, le pays cherche des aides étrangères pour soutenir son économie. Cependant, un prêt de 1,9 milliard de dollars du FMI est bloqué, car le président Saied refuse de se conformer aux conditions du Fonds, notamment la réduction des subventions publiques aux denrées de base.
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La crise économique a engendré des pénuries sporadiques de produits de base, tel que le pain dans les boulangeries subventionnées par l’État. Face à cette situation, le président Saied a exprimé son mécontentement et redoute une réédition des émeutes du pain qui ont eu lieu en 1984.
Les négociations avec le FMI sont également au point mort, car le président conteste les mesures de réformes économiques proposées en échange du prêt. Cette impasse inquiète la communauté internationale, alors que le pays cherche des alternatives pour obtenir des financements étrangers.
Face à ces défis politiques et économiques, la Tunisie doit trouver des solutions pour sortir de la crise. Les choix du gouvernement en matière de réformes économiques et les efforts pour obtenir des aides étrangères seront cruciaux pour l’avenir du pays. Toutefois, la situation demeure incertaine, et la Tunisie pourrait faire face à des échéances difficiles en matière de dette si aucune solution n’est trouvée rapidement. La stabilité politique et économique du pays est désormais sous les projecteurs de la communauté internationale, alors que la population tunisienne espère des jours meilleurs pour leur nation.