La France se retire du Niger : Un tournant majeur dans la politique au Sahel
Le bras de fer aura duré deux mois, mais le président français Emmanuel Macron a fini par trancher : Paris va rapatrier ses 1500 soldats basés au Niger, comme elle l’a fait auparavant au Mali, en Centrafrique et au Burkina Faso.
Le général Tiani et la junte militaire ont célébré ce retrait comme un moment historique, marquant une nouvelle étape vers la souveraineté du Niger. Cette décision a été précédée par une montée de la pression nigérienne, alors que le pouvoir du général Tiani devenait de plus en plus fort, bénéficiant du soutien des commandants en chef de tous les corps d’armée.
La capitale, Niamey, était majoritairement acquise à l’opposition, ce qui facilitait la mobilisation de militants dénonçant l’ingérence française dans les affaires nigériennes. En seulement quatre jours après le coup d’État, des manifestants avaient déjà demandé le départ des soldats français.
Le retrait de la France du Niger intervient après des événements similaires au Mali, en Centrafrique et au Burkina Faso. Ces retraits ont été le résultat de bras de fer avec des régimes militaires hostiles à la présence française et ont conduit à des réalignements géopolitiques dans la région, notamment vers la Russie.
Pour de nombreux observateurs, ces retraits sont le signe d’une politique française au Sahel en échec, et d’une réduction progressive de l’influence française en Afrique de l’Ouest. Paris avait du mal à reconnaître les évolutions en cours dans la région, en particulier la montée du sentiment antifrançais. Certains estiment que la France s’est maintenue dans le déni et la stupeur face à ces évolutions, malgré la détérioration de la situation sécuritaire et la complexité des crises dans la région.
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Le retrait des troupes françaises du Niger pose également des défis logistiques importants, notamment en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans tout le Sahel. Plusieurs attaques jihadistes ont récemment touché le Niger, causant de nombreuses pertes en vies humaines.
Le retrait de la France du Niger soulève des questions importantes sur l’avenir de la politique française au Sahel et sur les implications géopolitiques de ce changement majeur dans la région.
