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Destruction du barrage de Kakhovka: Zelensky appelle à une réponse mondiale face à la catastrophe écologique et humanitaire en Ukraine

L’Ukraine a sollicité ce mardi 6 juin une session d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies à la suite de la destruction partielle du barrage de Nova Kakhovka, près de Kherson. Ce barrage est situé dans une région contrôlée par Moscou, que l’Ukraine tient pour responsable de l’incident. La Russie, quant à elle, dément ces allégations.

« Il est impératif que le monde prenne des mesures », a déclaré le Président Ukrainien Volodymyr Zelensky, qui qualifie l’action de la Russie d’« écocide brutal ». Le Ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a émis une déclaration similaire, invitant l’Union Européenne et le G7 à imposer de nouvelles sanctions sévères à la Russie.

Le barrage de Kakhovka, l’un des plus grands de l’Ukraine, a été partiellement détruit durant la nuit du 5 au 6 juin. Zelensky accuse les Russes d’avoir « piégé » le barrage avant de le faire « exploser ». Il affirme que l’explosion s’est produite à 2h50, heure locale, le mardi, et insiste sur le fait qu’il est physiquement impossible que l’explosion soit le résultat d’un bombardement extérieur, comme le prétend Moscou.

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Zelensky prévient que cette destruction aura des « conséquences dévastatrices sur la vie des gens et sur l’environnement ». Il a exprimé cette préoccupation lors de sa rencontre avec le cardinal italien Matteo Zuppi, l’émissaire spécial du Pape François à Kiev. Selon Zelensky, la destruction partielle du barrage représente « la plus grande catastrophe environnementale causée par l’homme en Europe depuis des décennies » et déclare la Russie coupable d’un « écocide brutal ».

Cependant, le Président ukrainien a assuré que ce sabotage n’a pas modifié les plans de la contre-offensive préparée depuis des mois par Kiev. « L’explosion du barrage n’a pas affecté la capacité de l’Ukraine à récupérer ses propres territoires », a-t-il déclaré après une réunion avec son état-major. « L’état de préparation des troupes est à son maximum », a-t-il ajouté.

À la suite de la rupture du barrage, qui retient un bassin de 200 km de long et 20 de large, au moins 24 localités sont déjà inondées, et des dizaines d’autres sont menacées par une lente mais inévitable montée des eaux dans le delta du fleuve Dniepr. Plus de 40 000 personnes pourraient se retrouver dans des zones inondées. Les autorités ukrainiennes ont évacué plus de 17 000 personnes. Malheureusement, plus de 25 000 civils se trouvent sur le territoire sous contrôle russe.

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Les dommages au barrage de Kakhovka ne menacent pas immédiatement la centrale nucléaire de Zaporijjia, en amont. Son refroidissement est assuré grâce à l’eau pompée dans le fleuve. Cependant, la centrale hydroélectrique du barrage de Kakhovka a été « complètement détruite », selon Igor Syrota, directeur de l’opérateur ukrainien Ukrhydroenergo. « La centrale ne peut pas être restaurée, elle est complètement détruite. La structure hydraulique est en train d’être emportée », a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne.

Le réservoir de Kakhovka en amont sert de réserve d’eau pour le refroidissement de la centrale nucléaire de Zaporijjia.

La Ministre française des Affaires étrangères a également exprimé son indignation face à cet événement. « Un nouveau seuil a été franchi avec la destruction partielle du barrage de Kakhovka », a-t-elle déclaré, qualifiant l’acte de « grave », « inexcusable » et « odieux ». Elle a ajouté que cette destruction aurait des « conséquences durables sur la vie de milliers d’Ukrainiens déjà touchés par la guerre qui ont dû être évacués » ainsi que sur l’environnement.

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Aux États-Unis, un porte-parole de la Maison-Blanche a déclaré n’avoir pas de « conclusion définitive sur ce qui s’est passé », mais a admis que la destruction du barrage avait « certainement causé de nombreuses victimes ». John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a également averti de l’impact « dévastateur » que cela pourrait avoir sur l’approvisionnement en énergie de l’Ukraine.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a précédemment indiqué que les Nations Unies n’avaient pas accès à des informations indépendantes sur les circonstances de la destruction partielle du barrage. « Mais une chose est claire : c’est une nouvelle conséquence dévastatrice de l’invasion russe de l’Ukraine », a-t-il ajouté.

Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies sur cet événement a été programmée pour le mardi soir à la demande de l’Ukraine et de la Russie, selon des sources diplomatiques.

Christiano Btf

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